TTRPG est le diminutif de Tabletop Role-Playing Game, ou le jeu de rôle sur table en français, par définition. C’est une activité ludique qui connaît pratiquement un nouvel âge d’or depuis son retour sur le devant de la scène mainstream.
Bien que la définition de jeu de rôle (JDR) sur table ou JDR papier renseigne déjà sur ce qu’est le TTRPG, elle reste vague. Étymologiquement, le Role Playing Game est un jeu dans lequel, littéralement, on joue un rôle. Il est apparu dans un contexte particulier qui est celui des incertitudes et de la contre-culture américaine des années 70.
Le TTRPG : définition
Avant d’être l’ancêtre du RPG et des MMORPG tel qu’on les connaît dans les jeux vidéo, le JDR est le descendant du wargame. C’était une sorte de jeu de société apparu au XIXe siècle qui préfigure le célèbre Risk et des jeux de figurine tels Warhammer ou BattleTech. De fait, la définition du TTRPG se situe à la croisée de ces chemins : il est en lui-même un jeu de société, mais un RPG.
Le jeu de rôle s’approche de l’univers des 6e et 7e arts : les arts de la scène et le cinéma, mais il emprunte aussi au 5e art, à savoir la littérature. En effet, il s’agit d’une activité narrative où les participants sont à la fois les acteurs et les auteurs d’une histoire collective.
Cette définition du TTRPG est plus une interprétation modèle du hobby. Cette philosophie doit beaucoup à l’invention de systèmes favorisant la narration (PbtA, Fate Core,..) et à l’influence des actual play qui pousse à la recherche d’un effet « cinématique » dans les mécaniques. En comparaison, les premiers jeux reposaient sur 3 piliers : l’exploration, le combat et le social.
Définition de quelques termes usuels de TTRPG
La scène ou la page où se joue l(histoire, c’est-à-dire le jeu de rôle, est la table. Il peut s’agir du meuble comme au bon vieux temps de Gary Gygax ou d’une table virtuelle (VTT). L’une et l’autre posent leurs propres avantages, mais aussi des soucis et limites pour jouer.
Les participants se réunissent habituellement autour de celle-ci avec les accessoires nécessaires : le crayon, le papier, et les dés. Ce seront les outils essentiels pour faire tourner le jeu, mais on peut aussi en intégrer d’autres optionnels afin d’enrichir ou de faciliter l’expérience. Il faudra aussi prévoir de la nourriture.
À la différence de faire semblant, comme tout le monde l’a fait durant l’enfance, le JDR est un peu plus méthodique. En effet, il suit un ensemble de règles codifiées dans un ou plusieurs manuels. Pour jouer à un jeu de rôle papier, il faut donc aimer la lecture. Certaines alternatives, surtout des jeux OSR, fonctionnent avec un minimum de règles
Le système de jeu, le moteur du JDR
Cet ensemble de règles constitue le système ou la gamme. Les règles d’un système n’ont pas seulement pour but d’être jouables ou fun. Ils doivent également être adaptés à une expérience de jeu. Ainsi, DnD, CoC, etc. ne sont pas la seule définition du TTRPG, tout comme Pikachu n’est qu’un Pokémon parmi le millier qui existe.
On peut ainsi distinguer des centaines de systèmes plus ou moins vieux avec diverses philosophies. Ces jeux visent à fournir des heures de divertissement, mais ne la définissent pas de la même manière.
Aussi, il est essentiel de découvrir le plus adapté pour trouver le mélange qui convient à votre table. Certains veulent ainsi retranscrire une ambiance, tandis que d’autres s’adressent aux enfants ou aux débutants. Par ailleurs, il existe des gammes qui reprennent des univers bien connus de la culture populaire comme The Witcher ou Star Wars… Partir sur un univers qui vous intéresse est le moyen le plus simple pour découvrir le JDR.
Il est aussi envisageable, et même recommandé, pour les tables de faire un peu de homebrew. Dans le domaine du JDR, du TTRPG, la définition de ce terme est celle d’une pratique qui consiste à modifier, voire à créer des éléments pour son jeu afin de rendre le tout plus amusant. Ces ajouts maisons peuvent aller d’un simple réglage dans les règles à des ouvrages entiers d’emprunts à d’autres jeux.
Les participants d’un jeu de rôle
Dans un JDR, les participants se répartissent généralement entre les joueurs et le meneur de jeu. Tous sont qualifiés de « rôlistes ». Il ne s’agit pas d’une répartition antagoniste. En effet, joueurs et meneur coopèrent en fait pour la narration à la différence d’un wargame. Ce sont leurs rôles qui les différencient.
Les joueurs, acteurs principaux
Les joueurs incarnent les personnages joueurs ou PJ, une extension des joueurs. Ils sont leur avatar dans le monde du jeu . Ceci en fait le moyen principal et direct par lequel ils influencent ce dernier. Généralement, chaque joueur n’incarne qu’un seul Personnage Joueur qu’il a créé ou choisi avec soin.
Les informations de ces personnages de TTRPG sont écrites sur une feuille, correspond à la définition de la fiche personnage. Celle-ci varie d’un système à l’autre, c’est-à-dire d’un jeu à l’autre. Prévoyez toujours des fiches en réserve dans le cas où vous aurez besoin de reroll : de changer de personnage.
En contraste, il existe les Personnages Non Joueurs ou PNJ. Ceux-ci sont joués par le meneur avec pour but de donner vie au monde où évoluent les PJ. Les PNJ sont globalement moins aboutis que les PJ, dont ils sont les adjuvants ou les opposants, cette dynamique propulse l’intrigue du JDR. Certains emploient des logiciels afin de gérer leurs fiches ou emploient un support effaçable.
La définition du meneur dans un TTRPG
Le meneur a aussi un rôle de narrateur et d’arbitre pour les actions des joueurs. Ainsi, il a la lourde tâche de raconter la progression au-delà des choix de chaque joueur ainsi que de trancher dans le doute.
C’est en particulier nécessaire s’il y a litige ou le terrible PVP, player vs player, un combat entre les PJ (n’essayez pas si vous n’avez pas encore l’expérience de jeu). Savoir gérer un conflit entre les participants, et la frustration qui va avec constitue l’une des tâches les plus dures pour un meneur de jeu.
La définition des actions dans le TTRPG
C’est là un point sur lequel le TTRPG se détache de la définition du RPG dans le jeu vidéo. En effet, quand bien même ces derniers ont évolué avec la technologie et bientôt l’Intelligence Artificielle, le JDR a une dimension humaine qu’aucune programmation ne peut gérer.
Il n’y a pas de solution imposée par le meneur dans un JDR papier. On parle alors de railroading. L’imagination et l’inventivité et l’imprévu qui en résulte font partie du fun. Après tout, comment un logiciel peut-il apprécier l’ingéniosité des PJ en lançant l’un des leurs sur l’ennemi ?
Les JDR utilisent aussi des dés. Le set classique se compose de 7 dés, ils ont respectivement 4, 6, 8, 10, 12, 20 et 100 faces et certains systèmes comme FATE utilisent leurs propres dés personnalisés. Le nombre de chaque dé ainsi que les conditions nécessaires dépendent aussi du système.
Les dés sont la définition du game dans le TTRPG. Ils apportent une touche de chance souvent pour le meilleur, parfois pour le pire. Pour cela, les règles et le meneur définissent quand un jet est nécessaire, un lancer de dés. Petite astuce : ne vous laissez jamais prendre au piège de vouloir réussir tous vos jets, les parties en seront moins frustrantes.
Le déroulement des parties de JDR
Une partie ou session désigne les quelques heures, souvent entre 2 et 4, successives pendant lesquelles les « rôlistes » s’immergent dans le jeu. Il s’agit d’une succession de dialogues entre le meneur et les joueurs au cours de tours de table qui s’enchaînent.
L’ensemble de plusieurs sessions qui vont du début à la fin d’une histoire constitue une campagne. Celle-ci peut prendre de quelques semaines à quelques années en fonction du rythme de jeu. Il existe aussi le format « one-shot » : une histoire qui s’achève en une session.
Durant la session, on attend des joueurs qu’ils fassent du role play ou RP. Qu’est-ce que le RP ? C’est aussi un élément de la définition du TTRPG : le fait de jouer le rôle. C’est quand le joueur se met à la place de son personnage, il pense, agit ou parle à sa place. Cette activité n’est pas forcément évidente pour les nouveaux venus, mais qui vaut le coup d’être appris.
