Sous le règne de Cthulhu est une nouvelle campagne sur les Grands Anciens. Elle emporte les PJ à travers l’espace et le temps.
Avant et après le décès de Howard Phillips Lovecraft, d’autres auteurs partagent la création de ce qui est appelé le Cthulhu Mythos. Après des nouvelles et des romans, d’autres médias se joignent à la ronde. Les jeux de rôle contribuent à cet imaginaire en éternelle expansion à travers les scénarios.
Une nouvelle campagne pulp
Hormis les grands noms du genre chez l’éditeur Chaosium comme l’indémodable Les Masques de Nyarlathotep d’autres créateurs proposent aussi leurs approches inédites. C’est ainsi que Philippe Tuffraud s’associe avec l’éditeur Posidonia Editions afin de sortir Sous le règne de Cthulhu.
Le financement participatif a commencé sur la plateforme Game On Tabletop de Black Book Editions le vendredi 16 février. Le temps du week-end, l’objectif initial de 5000 euros a été atteint et dépassé pour arriver à 130 %. De ce fait, il reste encore quasiment un mois aux contributeurs pour débloquer de nouveaux paliers, à raison d’un palier chaque 1000 euros.
Un financement éclair justifié puisqu’il faut admettre que le synopsis est des plus intrigants. Il s’ouvre au cours des années 30 lors d’une expérience scientifique du Professeur Watchbroke. Membres de l’assistance, les PJ sont envoyés dans le passé. Mais un passé où la Terre tremble sous le règne du Grand Ancien, Cthulhu.
En effet, dans cette campagne uchronique, les joueurs sont confrontés à un scénario souvent évoqué, parfois craint, parfois désiré par les protagonistes des histoires du Mythos. S’étalant entre 1405 et 1988, cette campagne compte presque une quinzaine de scénarios. Chacun prend entre 4 et 5 heures de jeux pour être complété.
Sous le règne de Cthulhu, une campagne complète
Les PJ, l’espace et le temps dans Sous le règne de Cthulhu
La quantité de contenu n’est donc pas négligeable. Sous le règne de Cthulhu, c’est d’abord cette trame principale qui met les joueurs face aux créatures du mythe et une bonne centaine de PNJ. Après cette épopée, ils pourront décider s’ils veulent modifier l’Histoire ou la laisser telle quelle.
À côté de cette « quête principale », les personnages font aussi face à leurs propres démons. En conséquence, la campagne devrait plus convenir aux PJ prétirés. Une poignée d’entre eux est inclus dans le coffret de base.
Ces 5 individus ont chacun leurs motivations qui les ont poussés à s’impliquer dans l’expérience du Professeur Watchbroke. Si l’une est une amie physicienne du professeur, les autres espèrent trouver une solution ou une rédemption par le voyage temporel ou sont là pour espionner l’expérience pour le compte du gouvernement américain.
Le système Dcartes…
La campagne Sous le règne de Cthulhu tourne sous un système particulier, le système Dcartes. Aussi connu sous le nom de DCS, il s’agit d’un système générique et libre de droits paru dans le magazine de JDR Architeuthis. Il se veut simple, rapide et intuitif, mais aussi suffisamment flexible pour faire jouer des combats épiques, de l’horreur lovecraftien ou encore de la narration participative.
Afin de parvenir à cet objectif, le système Dcartes troque les dés contre une mécanique basée sur des cartes. Elles sont spécifiques aux différents jeux et remplissent le rôle des dés des cartes d’inspiration comme dans Horrifique ou encore d’équipement comme dans Ironsworn.
Les curieux peuvent télécharger les règles sur la page du financement participatif de Sous le règne de Cthulhu. Mais, en résumé, lorsque la situation l’exige, le joueur tire un nombre de cartes déterminé par le niveau de compétence de son PJ pour en conserver une. Chacune porte un numéro de 1 à 25 et on compare celui qu’on garde à un seuil de difficulté. Faire autant ou plus que celui-ci équivaut à une réussite.
Cependant, les cartes ne comprennent pas uniquement un nombre. En effet, ils mentionnent d’autres éléments faits pour aider le meneur et/ou les joueurs pour déterminer les conséquences ou ajouter des éléments à la narration. D’autres règles supplémentaires permettent de rajouter de la profondeur à ce système.
… ou les pourcentages
Malgré tout, les créateurs sont conscients que ces mécaniques ne plairont pas à tout le monde. En partie parce que les cartes s’achètent à part l’ouvrage physique qui coûte tout de même 70 euros. Elles valent 50 euros pour un total de 6 decks qui présentent différents genres et disponibles sur la page de la campagne de financement participatif de Sous le règne de Cthulhu.
L’alternative vient sous la forme d’un tableau. Il permet de faire la conversion des niveaux de difficulté dans le système Dcartes en pourcentage. Ainsi, le scénario reste accessible à d’autres systèmes. Citons notamment celui de la V7 de l’Appel de Cthulhu puisqu’il repose déjà sur un système de d100. Une possibilité plus accessible bien qu’elle sacrifie une partie de la personnalité de ce JDR.