Paizo a annoncé cette semaine que la version finale de l’OGL était mise en ligne. C’est probablement la dernière étape avant la fin d’une croisade lancée en début d’année.
Après plusieurs mois et deux versions précédentes, la firme Paizo sort la troisième et probablement dernière ébauche du futur nouvel Open Gaming Licence. Appelé L’Open RPG Creative, ce document est consultable en Anglais sur le site de Paizo et de l’Azora Law Firm.
Résumé des épisodes précédents
Petit retour sur les évènements. Il y a de cela bientôt 6 mois, Wizards of the Coast avait créé l’indignation en voulant apporter des modifications à l’OGL. Ce document est quasi sacré dans le monde des jeux de rôle. En effet, il régit le droit des rôlistes à produire librement du contenu pour leur passion, en particulier pour Donjons & Dragons.
Des homebrews sur Patreon aux Actual Play sur Twitch, tous pouvaient être financièrement affectés par une telle transformation. Wizards avait finalement partiellement cédé sous la réaction générale. Une concession qui est venue trop tard peut-être…
Face à la réalisation que ce genre de problème peut tout à fait se reproduire, des acteurs ont décidé de réagir. Il faut dire que Wizards n’est pas à son coup d’essai (la 4e et Pathfinder).
Les créateurs dirigés par Paizo (éditeur connu pour Pathfinder et Starfinder) a donc travaillé à la rédaction finale du futur OGL. Elle tient compte des retours de la communauté des rôlistes via Discord.
L’OGL finale de Paizo : un ORC des rôlistes, par les rôlistes, pour les rôlistes
Il s’agit avant tout d’une licence libre et gratuite. Tout le monde a le droit de l’utiliser en respectant son contenu. Dans le document des questions et réponses (AxE), Paizo précise d’ailleurs qu’elle peut être utilisée pour d’autres types de jeux.
L’intérêt principal de l’ORC est d’être « Une licence de jeu ouverte, systématiquement neutre, perpétuelle et irrévocable qui offre un “refuge légal” pour partager des mécanismes de règles et encourage la collaboration et l’innovation dans l’univers des jeux de société ».
Pour atteindre cette vision, Paizo a cherché à faire de la version finale de l’OGL une licence éternelle et immuable. Quand le document sera enregistré, il n’appartiendra à personne, comptant sur la décentralisation et l’action générale. À la place d’une entité qui pourrait être « politisée, achetée ou corrompue », ils ont opté pour les archives publiques via la Bibliothèque du Congrès.
La formulation des règlements dans le document légal est aussi la plus simple et concise qu’ils ont pu faire. Le but de Paizo est d’éviter le plus possible les litiges à l’avenir au moyen de l’ORC. C’est pour cela, par exemple, qu’elle cite clairement son statut d’inaltérable en toute circonstance. Une faille que l’OGL de Wizards possède.
Les responsables estiment que cet enregistrement prendra encore six mois. Entre-temps, Paizo a commencé à se détacher de l’héritage de Donjons & Dragons dans les jeux Pathfinder. Ce début de semaine, par exemple, ils ont confirmé la suppression des Drows de Pathfinder Remastered.