Les points d’attribut sont pratiquement omniprésents dans le monde des jeux de rôles. À la table de jeu comme dans les jeux vidéo, on envisage difficilement de s’en passer.
Pour certains, la particularité des JDR, en tant que jeux, justement, c’est de posséder des mécaniques. Ces rouages les différencient d’un spectacle narratif improvisé. De plus, les créateurs les ont explorés et les ont faits évoluer à travers les différents systèmes qu’ils ont inventés.
Les Points de Vie, cœur des points d’attribut
Aux origines des points d’attribut, les PV
Connus sous le nom d’attribut, ces valeurs comptées en points et se divisent en plusieurs catégories. Ce sont des ressources indispensables pour les PJ et souvent aussi les PNJ pour déterminer ce dont ils sont capables à un instant donné.
Les points de vie ou PV sont probablement le plus connu de ces rouages. Ils désignent une manière de mesurer numériquement l’état de santé des personnages ou parfois des objets. Ainsi, généralement, si cette valeur tombe à 0, celui-ci perd connaissance ou meurt en fonction des règles.
Ils ont été pratiquement inventés avec les jeux de rôle puisqu’ils font partie des ajouts d’Arneson aux règles des wargames. En effet, en raison de la nature de ceux-ci, une gestion d’armée, les personnages étaient sacrifiables et remplaçables. Le passage au format d’un personnage par joueur dans les JDR a nécessité de les rendre plus résistant, d’où l’intégration des points de vie en tant qu’attribut.
À partir de cet instant, les PV sont devenus un élément de base des jeux de rôle sous toutes ses formes. De ce fait, on les retrouve dès les années 80 dans les jeux vidéo RPG. Plus tard les développeurs les adoptent puis les adaptent aussi dans d’autres genres vidéoludiques.
Un reflet de la santé des personnages
D’un point de vue de game design, l’essentiel est que le joueur réalise que son avatar prend des dégâts afin qu’il puisse réagir. Plutôt que de garder l’affichage numérique des points d’attribut, certains la remplace par d’autres indications. Par exemple : rougir ou assombrir l’écran au fil de l’intensification des blessures.
Dans le monde des JDR papier, on trouve toujours le plus souvent les points de vie sous leur forme traditionnelle. Ils reflètent différents aspects de la capacité guerrière du personnage. Généralement, donc, ils dépendent du niveau du personnage et augmentent proportionnellement à celui-ci. Le système simule ainsi qu’un combattant expérimenté a plus d’endurance qu’un novice.
L’habitude des champs de bataille ne constitue pas la seule caractéristique que les PV reflètent. Les aptitudes physiques issues de l’entraînement ou d’autres critères biologiques peuvent aussi influencer cette valeur. Les classes de Donjons & Dragons qui utilisent différents DV (du d12 du barbare au d6 du magicien) sont une illustration de ceci.
Les autres attributs dans les JDR
On retrouve aussi souvent deux autres attributs en plus des points de vie. D’une part, il y a les points de magie (PM) qui sont dépensés pour utiliser les pouvoirs des arcanes. L’amour des rôliste pour la magie explique que l’on les retrouve presque aussi souvent que les PV sur les fiches virtuelles.
Cependant, afin de faciliter le comptage des points, les auteurs de TTRPG essaient de les éviter. S’ils ont un équivalent dans l’Apeel de cthulhu, les jeux les plus populaires que sont DnD et Pathfinder, les auteurs les ont remplacés par les emplacements des sorts.
D’une certaine manière, ces points ont un équivalent en termes d’attribut physique. En effet, récemment avec la popularité des jeux vidéo de la licence Soulsborne, les créateurs tentent aussi d’intégrer les points d’endurance en plus de ceux de vie et magie. Ils reflètent le niveau de fatigue causé par l’effort physique : frapper, courir ou encore faire des roulades.
Parfois, les PV viennent de paire avec une autre valeur, celle de l’armure. Celle-ci les protège soit en se consommant à chaque dégât à leur place, soit en les réduisant voire en les bloquant. Donjons & Dragons les simule au moyen de la Classe d’Armure (CA) que l’attaquant doit dépasser afin de pouvoir blesser sa cible.
Avec d’autres systèmes sont apparus des points d’attribut qui leur sont spécifiques. L’un des plus connus et adapté plus tard par d’autres jeux, ce sont les points de santé mentale de l’Appel de Cthulhu, mais on trouve aussi les points de Sang dans Vampire La Mascarade par exemple. Comme mesure de l’état du PJ ou comme monnaie, leur gestion est essentielle dans leurs jeux respectifs.
Cet aspect de microgestion fait tout le charme des points d’attributs dans le monde des RPG. Pour autant, les créateurs ne se sentent pas limités par leur inclusion, ils tentent alors de tester de nouvelles alternatives.