Le JDR solo modifie grandement la manière dont on joue. Ils font en général appel à d’autres accessoires.
Que ce soit dans l’iconographie des jeux de rôle ou encore dans les livrets et les tutoriels pour en faire, ce hobby implique un groupe de personnes et une liste déterminée d’accessoires. Changer le style de jeu fait aussi varier cette panoplie.
Le JDR en solo : une expérience très personnelle
Ceci n’est plus vrai qu’avec le JDR solo. En effet, le fait de supprimer la pluralité des participants ainsi que la combinaison du meneur et du joueur dans un seul individu implique une dynamique très différente du jeu de rôle traditionnel. Ils nécessitent donc d’utiliser des outils différents.
Il n’existe pas une liste définitive et universelle de ces outils. Plus que toutes les autres variantes de jeu de rôle, jouer en solitaire est une expérience personnelle. En conséquence, chacun détermine de quels outils il ou elle a besoin pour apprécier ses parties.
Les générateurs, les pseudo-MJ
Que ce soit les jeux spécialistes ou non, la famille d’outils nécessaire pour le JDR solo est celle des générateurs. Ils prennent des formes diverses et remplacent en partie le meneur en retirant une partie du contrôle sur la partie au joueur. De cette manière, le rôliste simule la dynamique action/réaction qui fait avancer l’action.
Les jeux spécifiquement pensés pour se jouer en solitaire, comme Ironsworn, donnent une idée de ce qu’ils peuvent apporter. Ainsi, ils peuvent générer aléatoirement les conséquences néfastes, la réaction des PNJ, l’environnement et ses défis,… Ceci invite le MJ/Joueur à y réagir.
Une forme particulière de ces générateurs aléatoires, ce sont les oracles. En tableau ou en tant que cartes comme dans Horrifique, les oracles permettent de donner une réponse inattendue à une question fermée qui attend une réponse par « oui » ou « non ». Ils ajoutent souvent plus de nuances, comme « oui, mais », « non, et » ainsi que des méthodes pour faire varier la probabilité afin de coller à la situation.
Mythic, un couteau suisse pour le JDR solo
Un outil de référence qui rassemble un grand nombre de ces générateurs, c’est la collection Mythic GM Emulator. Disponible depuis plus d’une décennie, la 1re édition a depuis eu droit à un successeur. Sa communauté a aussi créé un catalogue d’outils en ligne pour l’accompagner.
Mythic introduit aussi des fiches pour le JDR solo. Ils peuvent aussi assister les MJ dans un cadre classique et servent à créer, suivre ainsi que gérer le monde au fur et à mesure de la partie. Ceci importe surtout pour les PNJ qui vont se multiplier, agir suivant leurs objectifs et réagir aux actions du PJ.
Les outils pour créer un monde pour le JDR solo
En dehors de Mythic, on peut trouver des variantes de ces outils dans des jeux narratifs. Dungeon World ou encore Blades in the Dark et ses variantes, par exemple, proposent des moyens de suivre l’intrigue.
Pour donner plus de vie à ce monde, le rôliste peut aussi compter sur les générateurs d’images, que l’IA révolutionne de plus en plus. À partir des descriptions produites d’une part par les générateurs et d’autre part par l’inspiration du rôliste, ce dernier va demander à ces outils de créer une image de l’environnement et des PNJ. En plus des célèbres IA comme Midjourney, on trouve aussi des sites spécialisés comme Anvl ou encore DM Heroes pour du DnD.
En parlant de Donjons & Dragons, qu’en est-il de l’exploration de donjon dans le JDR solo ? Bien sûr, rien n’empêche dans ce cas d’utiliser des donjons déjà tracés, mais là aussi, on trouve des outils spécifiques. Ils rentrent dans deux catégories. D’un côté, on trouve les générateurs de cartes de donjons et de l’autre, les générateurs d’événements.
Pour les générateurs de carte, des applis tels One Page Dungeon créent entièrement la carte en quelques clics. Mais dans une alternative plus intéressante, il y a la possibilité de jouer la création de ce donjon : Wicked Ones et Delves ont ce genre de gameplay. On fait alors une partie pour créer le donjon dans la peau de son maître, puis une autre pour l’explorer en tant qu’aventurier.
Les générateurs d’événements, telle l’extension Delve d’Ironsworn, utilisent un système d’horloge et de générateur. Ensemble, ils permettent de jouer cette exploration et son côté aléatoire sans avoir besoin d’une représentation physique de l’espace.
Mais finalement, comment ça marche ?
Bien qu’on ne puisse pas nécessairement les classer comme outils, il faut aussi évoquer le monde des actual play de JDR en solo. Ils donnent une idée du « produit fini » en quelque sorte, vulgarisent celui-ci et présentent comment choisir et utiliser ces outils. En particulier, la série « Me, Myself and Die » de Trevor Devall présente la diversité de la pratique ainsi que l’intégration de ces différents accessoires dans une partie.