Dungeons & Dragons : Dark Alliance est le dernier des jeux vidéo basés sur la franchise de jeu de rôle. Avec la sortie de son DLC, Echoes of the Blood War, en mars 2022, quel bilan pour le jeu de Turque Games ?
Dark Alliance n’est pas le premier jeu basé sur Dungeons & Dragons. Il n’a pas fallu longtemps après la sortie de la première édition en 1974 pour les premières tentatives d’adaptation. La liste est longue, bien trop longue pour un retour exhaustif. Mais, elle inclut des hauts et des bas dont la série des Dark Alliance.
Dark Alliance ou le Hack’n Slash à la sauce Dungeons & Dragons
En termes simples, le Hack’n Slash est un genre de jeu se concentrant sur un cycle simple, mais jouissif. On va avancer, tuer des ennemis, améliorer son personnage et recommencer. Le plus connu, puisqu’on retrouve parfois son nom pour désigner le genre, est la série des Diablo. On parle alors de Diablolike.
Bien que cela puisse sembler étrange pour les adeptes de role-play pur et dur, cette formule trouve bien ses racines dans le jeu de rôle Donjons & Dragons. En effet, un JDR se base sur la liberté de choix et procure plusieurs bienfaits. Une table peut tout à fait décider de concentrer leur jeu sur cet aspect combat et optimisation de personnage.
Des jeux vidéo Dungeons & Dragons reprenant cette formule sont sortis dans les années 2000 : Baldur’s Gate Dark Alliance 1 et 2. Ils ont leurs fans malgré les critiques. Ce troisième jeu se veut l’héritier spirituel de cette duologie, tout en étant sa propre version de l’expérience Hack’n Slash. C’est probablement aussi pour éviter la confusion avec le prochain Baldur’s Gate 3.
Présentation globale du jeu
Dans Dungeons & Dragons : Dark Alliance, on quitte la Porte de Baldur pour Valbise. Le jeu donne la possibilité aux joueurs d’incarner 4 personnages : l’elfe noir Drizzt Do’Urden, le barbare Wulfgar, l’archer Catti-Brie ou le nain Bruenor. Ce sont les compagnons du Hall, héros de la série de roman « La Légende de Drizzt » de R.A. Salvatore commencé en 1988.
Sorti sur toutes les plateformes sauf chez Nintendo, Dark Alliance suit la tradition des Hack’n Slash avec un système de level up rappelant le jeu de rôle papier Dungeons & Dragons. Ainsi au fur et à mesure des combats et des quêtes, les personnages vont gagner en expérience puis en niveaux.
Il reprend d’ailleurs les caractéristiques que l’on trouverait sur une fiche personnage : Force, Dextérité, Constitution, Intelligence, Sagesse et Charisme. On retrouve aussi un système de dons. Les personnages ont aussi des classes, elles sont cependant prédéfinies.
Le choix de proposer d’incarner des personnages prédéfinis pose une limite aux joueurs : pas de customisation. Ainsi, dans Dungeons & Dragons : Dark Alliance, pour démarquer ses personnages et les adapter à son style de jeu, il faudra compter plutôt sur l’équipement et les points gagnés à chaque montée de niveau.
Dungeons & Dragons : Dark Alliance, succès ou échec ?
Auprès des critiques et des joueurs, les avis sur Dungeons & Dragons : Dark Alliance sont partagés. Finalement, les notes qui lui sont attribuées sont généralement médiocres. On reconnaît des qualités au jeu, mais aussi des défauts qui ne pardonnent pas nécessairement.
Des hauts…
À sa sortie, on ne pouvait qu’admirer l’esthétique de Dungeons & Dragons : Dark Alliance. Techniquement c’est bien fait, avec de la couleur, des détails et des effets dynamiques. Le jeu n’est pas révolutionnaire, mais à moins de chercher la petite bête, on peut passer outre le graphisme.
Hormis les problèmes de connexion cependant, le mode multijoueur semble être la manière dont le jeu a été pensé et l’expérience la plus favorisée. Sur sa page, il se présente d’ailleurs comme tel : un jeu d’action coopératif. Ceci correspondrait d’ailleurs mieux avec l’esprit du jeu de rôle qui est avant tout une activité de groupe.
Le loot et l’exploration donnent aussi une rejouabilité au titre. Ainsi, les plus attentifs pourront découvrir un secret ou plusieurs qui sont cachés dans chaque niveau. Pouvoir changer de personnage en cours de partie donne aussi une raison de revenir dans les précédents niveaux et expérimenter Dungeons & Dragons : Dark Alliance sous un nouveau jour.
… et des bas
Par contre, là où l’aspect technique fait défaut, c’est dans la finition. Dès sa sortie, les retours des joueurs mettent en avant comment les contrôles sont très brouillon. Ajoutez à cela des bugs plus ou moins gênants ainsi qu’une caméra capricieuse qui aurait donné le vertige à certains. Le plus énervant pour tous reste toutefois l’Intelligence Artificielle des ennemis qui gâchent parfois l’expérience.
Le choix d’un Hack’n Slash tirant beaucoup d’éléments du jeu de rôle apporte un problème d’identité pour Dungeons & Dragons : Dark Alliance. Pourtant dynamique, le jeu ne peut être joué de manière aussi bourrine que les références du genre, mais sans permettre d’appliquer autant de stratégie que dans un jeu de rôle.
Donc, en 2023, recommanderait-on Dark Alliance ? Avant juin 2022, Dark Alliance était sur le Gamepass chez Xbox, il était alors facile de le recommander pour quelques heures de rire gratuit entre amis comme son groupe de Dungeons & Dragons. À présent, c’est discutable, si le jeu de base revient à 40 euros pour avoir la dlc, il faut compter 20 euros de plus et pour ce prix, il y a mieux ailleurs.
