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Daggerheart, fantasy à la sauce Critical Role

Les fiches de Daggerhearts à la GenCon

Daggerheart, le projet de JDR fantasy de Critical Role a été présenté à la GenCon 2023. Un avant-goût de son style et de son potentiel.

Le scandale de l’OGL a fait sa déferlante au début de l’année 2023. Les créateurs qui jusque-là profitaient de Donjons & dragons ont remis en question leur position et parmi eux, Critical Role. Cette équipe de célébrités et de rôlistes a contribué à populariser la 5e édition du jeu, Matt Mercer a même travaillé sur des produits officiels.

Les bébés de Darrington Press : Candela Obscura et Daggerheart

Depuis, Critical Role a annoncé qu’ils travaillent sur leurs propres systèmes de jeu. Ces titres sortiront chez Darrington Press, leur maison d’édition. Le premier, Candela Obscura est sorti, non sans une certaine controverse, l’année dernière. Dérivé de Blades in the Dark, il propose un gameplay narratif, mêlant horreur et investigation, dans un monde victorien.

Le deuxième aura pour titre Daggergheart. Il reprend les bases du système de Candela Obscura, cependant, il les adapte pour un autre cadre : la médiéval fantasy. Le jeu complet est prévu pour 2025, mais les betas test ont disponibles sur le site officiel, sous la forme d’un quickstart à télécharger gratuitement.

Une quête d’équilibre entre crunch et narration 

En son sein, le jeu mélange l’habituel cœur des JDR de medieval fantasy avec des emprunts. Ceux- ci viennent en particulier de systèmes narratifs.

Les personnages de Daggerhearts

Ainsi, au niveau de la création des personnages, on retrouve un mix de « classiques » et de nouveaux venus. Avec des dizaines d’ancestralités et des classes possédant leurs compétences propres, les joueurs ont une myriade d’options qui influencent comment ils se jouent. À la fin de la création, ils leur assignent aussi des liens avec les autres PJs.

Ce système de liens est un des nombreux emprunts narratifs que Daggerheart fait. Le système invite aussi les joueurs à contribuer à la création du monde en créant et décrivant les PNJs ainsi que les décors. Un rôle exclusif aux meneurs de jeu dans un contexte plus traditionnel.

Les jets : un outil mécanique et narratif

Le même enrichissement narratif se retrouve au niveau des mécaniques de lancers de dés. Si on supposait jusque-là que ce serait un système d20 (rivalité avec DnD), il n’en est rien. En effet, il se joue avec 2d12. Ces derniers ont des couleurs différentes.

La raison, c’est pour que les dés puissent représenter respectivement l’Espoir et la Peur. Grâce à cette mécanique, les verdicts des lancers de dés de Daggerheart sont plus nuancés et gagnent en poids narrativement.

Le principe : au besoin, le joueur va lancer les deux dés et faire leur somme. Cette dernière est comparée à un seuil de difficulté. Quatre résultats sont possibles. Si la somme est supérieure, il y a réussite. En fonction de quel dé, Espoir ou Peur, est le plus élevé, cette réussite se fait avec Espoir (Oui, et…) ou Peur (Oui, mais…). De même en cas d’échec.

La mort des personnages est aussi mise en valeur. En comparaison au simple jet de sauvegarde de DnD, il propose plutôt aux joueurs de survivre en échange d’un point d’Espoir, de faire un jet en espérant de l’Espoir l’emporte ou de partir en éclat. Cette dernière option se traduit par une dernière action qui résulte par une réussite critique.

Un ensemble d’idées qui apportera sûrement de la fraîcheur à beaucoup de tables. Nous sommes encore loin de la mise sur le marché de Daggerheart, mais le potentiel d’un nouveau classique est là.  

La hype à l’épreuve du public

Les mécaniques de Daggerheart ont fait l’objet de beaucoup de discussions plus ou moins pertinentes au cours des mois qui ont suivi son annonce et sa démonstration. Entres autres, certains déploraient sa séparation très nette du style de jeu de DnD. Beaucoup plus narratif, inspiré des jeux PbtA, et même un style graphique plus coloré et féérique que ce qu’on trouve habituellement/traditionnellement dans le genre, il se faisait une identité propre.

Un choix qui pourrait pourtant faire sens pour les créateurs. D’une part parce que cela convient mieux à leur manière de jouer, mais aussi qui les démarquait plus dans une arène où la compétition était féroce avec les jeux se réclamant les héritiers de DnD. DC20 et ses compagnons, ou encore Shadowdark, offrent déjà cette alternative aux fans.

Comme le note la commu des influenceurs cependant, rien ne vaut mieux que de tester le jeu avant de l’adopter ou de le rejeter. Ainsi, certains comme DnDshorts ou encore Bob the World Builder restent optimistes. Ils applaudissent les mécaniques du jeu pour leur intuitivité et leur rapidité, mais gardent des réserves face à la profusion d’accessoires nécessaire afin de pouvoir faire tourner sereinement le jeu.

De la précommande à la livraison : 2025 sous le signe de Daggerheart?

Pour le grand public, les précommandes sont désormais ouverts avec pour but de livrer les ouvrages pour le printemps 2025. Une date proche, quoiqu’un peu en amont, d’un événement particulier qui mettra ce jeu à l’honneur. En effet, Critical Role fête ses 10 ans l’année prochaine et début août ils présenteront en live un one-shot de Daggerheart dans le monde d’Exandria! Une stratégie qui pourrait convaincre un plus grand public d’adopter le jeu sous sa forme finale.

Le jeu vient en deux options. La boite basique compte le livret de règles, un pavé de 300 pages illustré en couleur avec son lot de cartes pour créer les PJ. En comparaison, la version plus complète de l’édition limitée rajoute des accessoires comme un écran de meneur, des dés et des jetons pour suivre l’évolution des multiples variables du jeu. Le tout vient dans un packaging de qualité.

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