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Les classes dans DnD 2024, bilan de la nouvelle édition. Partie 3/3

L'édition 2024 et les classes de DnD

Septembre 2024, DnD donne une peau neuve pour les classes. Plus équilibrées, plus versatiles, mais, malheureusement, toujours inégales.

Parmi les classifications générales des JDR, on trouve la manière dont les mécaniques organisent les PJ. Ainsi, on trouve d’une part celles qui n’emploient pas de catégorisation et celles qui divisent en classes, popularisées par Donjons & Dragons.

Des bonnes classes de DnD 2024…

Ainsi, en 2024, pour les cinquante bougies de DnD, les designers s’attachent à apporter des améliorations aux classes dans un nouveau manuel de joueur. Déception pour certains qui espéraient une nouvelle édition, joie pour d’autres qui hésitaient à sortir de la 5e édition. Quoi qu’il en soit, les rôlistes décortiquent les changements qu’il apporte.

Jusqu’à présent dans la première et deuxième parties, les résultats sont plutôt satisfaisants. Chaque classe a une identité propre plus définie qu’avant, et ceci sans être largement inférieur aux autres. En particulier, on peut citer la gestion des ressources uniques (points de métamagie, points d’inspiration, points de focus…) : elles sont plus accessibles et nettement plus efficaces qu’auparavant. Néanmoins, des modifications sur certaines classes laissent perplexe.    

… aux quelques écarts de viabilité

L’Occultiste : une amélioration mécanique pour un faux pas identitaire

L’Occultiste illustre bien tous les points à ce sujet puisque sa version 2024 les regroupe tous. Il ne perd pas la particularité de ses capacités magiques, mais les rend plus pratiques. Il a donc toujours un nombre très limité d’emplacements de sort, mais il peut en retrouver la moitié en une minute, une fois entre les repos dès le niveau 2, et le tout au niveau 20.

Ce changement ne représente pas une révolution finalement pour cette classe qui se spécialisait alors en deux choses : les sorts mineurs et les manifestations occultes. Et la plus grande modification, c’est que l’Occultiste ne dépend plus uniquement de décharges occultes. Si l’incantation reste toujours la meilleure au niveau du DPS, la possibilité d’appliquer les manifestations aux autres sorts de niveau 0 de l’occultiste ouvre de nouvelles perspectives de combos. Le sort iconique n’est plus indispensable à l’arsenal.

Deux changements vexent les fans de l’Occultistes dans ces mises à jour des classes pour cette édition 2024 de DnD. D’abord, c’est le passage des Pactes en manifestations occultes. L’Occultiste peut donc en avoir plus d’un, mais ceci les rend moins spéciaux dans l’identité du personnage. Par ailleurs, puisque les PJ ne choisissent leur Patron qu’au niveau 3, ceci oblige le joueur et le meneur à trouver une solution pour son intégration à l’histoire avant ce point.

L’équilibrage de trop pour le Paladin ?

Aucune classe n’a pourtant suscité une réaction plus critique que le Paladin. Et pour cause, un seul grand changement au niveau de l’une de leurs capacités uniques, Châtiment Divin. À travers celui-ci, les PJ Paladins étaient connus pour être de véritables canons, capables de causer de sérieux dégâts en une fois à un boss.

Ceci n’est relativement plus le cas maintenant avec le passage de Châtiment Divin en un sort qui prend une action bonus. En retour, il fonctionne aussi à présent à main nue et peut être utilisé gratuitement une fois par repos. Cette édition 2024 fait aussi du paladin l’une des classes les plus aptes à maintenir ses alliés en vie en lui donnant plus de sorts, plus tôt et en faisant d’Imposition des mains une action bonus.

Globalement, ces modifications affaiblissent LA capacité la plus puissante du Paladin, mais diversifient son rôle. Une possible conséquence négative imprévue de ces changements, c’est la surdépendance du Paladin à son action bonus qui complexifie la prise de décision pour le joueur.

Le Rôdeur : l’éternelle victime parmi les classes de l’édition 2024

Mais aucune des classes de DnD n’a autant mal vécu le passage à cette édition 2024 que le Rôdeur. En effet, déjà connu pour être l’une des pires avec le Moine, sinon la pire classe du jeu, ces transformations n’ont fait que creuser l’écart en faisant du Rôdeur une classe dépendante à un sort : Marque du Chasseur.

Oui, il peut l’utiliser un certain nombre de fois par jour sans dépenser d’emplacement de sort et des bonus s’y ajoutent au fil des niveaux (plus de risque de perdre la concentration, avantage à l’assaut, etc…), mais le sort en lui-même reste médiocre. D’une part, son dégât additionnel demeure toujours d’1d6, le rendant infiniment plus faible que Décharge Occulte, par exemple, qui est gratuit et d’autre part, il nécessite la concentration du Rôdeur.

Ce constat a causé beaucoup de discussions sur ce qu’il faudrait faire de la classe et par extension du problème de son identité. En effet, l’on s’est aperçu qu’entre toutes les classes de DnD, même avec la mise à jour de l’édition 2024, le Rôdeur avait toujours une autre classe qui le surpassait dans tous les rôles. Le Guerrier est un meilleur archer, le Clerc fait un meilleur guérisseur, le Druide est mieux adapté à l’exploration et la survie, et en termes de touche à tout, il perd face au Barde. Des débats sur ce qu’est son archétype en sont nés afin de proposer de nouvelles améliorations. 

Le Roublard, un nouveau champion des optimiseurs

Tous ces inconvénients ne se retrouvent pas au sein de la dernière classe : le Roublard. En effet, si en 2014 il dépendait de sa possibilité à faire des Attaques Sournoises pour égaler les autres classes martiales pour faire des dégâts, dix ans plus tard, il approfondit ce style de jeu. Les fondamentaux restent les mêmes, mais avec des techniques en plus. Ainsi, la capacité continue d’ajouter 1d6 de dégâts quand les conditions sont remplies et leur nombre croît avec les niveaux. À partir du niveau 5, le Roublard peut échanger les dés contre un effet (deux au niveau 11) de Cunning Strike, comme donner une chance d’empoisonner la cible ou l’aveugler. En dehors de cela, le Roublard gagne des bonus afin d’éviter les dégâts.

Pour finir, le Roublard attire aussi l’attention des optimiseurs suite aux changements de l’édition 2024 qui affectent les classes magiques. Plus exactement, la capacité Main-Leste du Voleur qui dès le niveau 2 lui permet d’utiliser des objets magiques et, surtout, de pouvoir utiliser n’importe quel parchemin au niveau 13 ! La porte ouverte aux combos avec son deuxième tour au début de chaque combat à partir du niveau 17.

Le Roublard complète les classes existantes dans le livret des joueurs. L’Artificier manque encore à l’appel et les rôlistes attendent de voir ce que WotC va faire avec l’une des classes les plus puissantes du jeu. En attendant, le bilan des changements de 2024 reste positif, d’autant plus que la nouvelle approche digitale, pour le meilleur ou pour le pire, permettra d’y apporter des corrections au besoin.

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