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Faucongris, un cadre de campagne pour DnD 2024

Le grand retour de Faucongris dans DnD en 2024

À l’occasion de la sortie du guide du maître de DnD 2024, WotC ressort le monde de Faucongris. Une ville majeure de l’histoire du JDR.

Quand on évoque l’univers de Donjons & Dragons, notamment depuis son passage sous WotC, on lui assimile un univers particulier, les Royaumes Oubliés. Créés par Ed Greenwood, ils n’ont pris cette place de cadre officiel qu’à partir de la 3e édition du jeu.

Faucongris, depuis la cave de Gygax à DnD 2024

Avant cela, Donjons & Dragons se jouait surtout dans un univers medieval fantasy générique que chaque table inventait. Toutefois, les premiers créateurs du jeu avaient aussi les leurs. Ils les partageaient lors de convention ou à travers des publications et parmi eux, à part Blackmoor, on compte ce qui est officiellement le premier cadre de campagne DnD : Faucongris, que l’on retrouve pour l’édition 2024.

Pour la petite histoire, Greyhawk de son nom originel était le cadre de Gary Gygax. En effet, il y faisait jouer ses premiers joueurs du temps où il théorisait encore le système de jeu de Donjons & Dragons à partir des règles de Chainmail. D’abord un château, Castell Gryfalc, Gygax le dote ensuite d’une ville, Faucongris, pour les besoins de ses Personnages Joueurs.

Depuis les années 70, ce cadre a eu droit à une succession de produits dédiés. Pour beaucoup, l’apogée de Greyhawk fût la grosse boîte à son nom, produit par TSR en 1983. Entre son livret de plus d’une centaine de pages, avec un glossaire et une carte, le tout écrit par Gygax, il était très complet. En plus des romans et les extensions, Faucongris fait encore quelques apparitions jusqu’en 2008 pour ne revenir que dans une trentaine de pages du guide du meneur de DnD 2024.

Greyhawk dans le guide du meneur de 2024

Il était convenu que ce guide contiendrait un exemple de cadre de campagne. Son but reste d’enseigner aux néophytes comment en créer un et le gérer. Pensé comme un hub, un point central d’où les aventuriers vont partir et où ils vont revenir entre leurs expéditions, il doit montrer quelques bases de la gestion d’un tel lieu aux nouveaux meneurs.

Partiellement par nostalgie à l’occasion du cinquantenaire du célèbre jeu de rôle, mais aussi de par ses qualités, les créateurs ont décidé d’utiliser Greyhawk. Un choix que je trouve aussi évident.

En revenant sur les documents qu’ils possédaient au sujet de Faucongris, les auteurs de DnD 2024 ont noté pourquoi ils l’appréciaient tant. Contrairement aux cadres modernes, il laisse plus de place à l’interprétation personnelle. Un fait attribuable d’une part au fait que Gygax était un wargamer et non un écrivain comme Greenwood, et d’autre part, au temps limité qu’il avait pour préparer cet univers entre chaque partie. Par conséquent, le monde se traçait au fil de leurs sessions.

Pour le cadre présenté dans le guide, les auteurs ont fait quelques choix et n’ont réellement mis de détails que dans la ville elle-même. Ainsi, plus on s’en éloigne, plus le monde n’est plus que vaguement présenté. Par leurs déplacements et leurs actions, ce sont les aventuriers qui vont tracer clairement le reste du monde au-delà de ses murs et ses frontières.

De la ville aux régions alentour : une sandbox à l’ancienne ?

Quant à la ville de Faucongris elle-même, elle fait office d’un lieu de départ pour les aventuriers dans DnD 2024. On y trouve donc l’essentiel comme des exemples de lieux fréquentables par les PJ et des PNJ. Il présente des tavernes, des temples… avec leurs personnels ainsi que des exemples de backgrounds pour aider à lier les PJ avec ces enseignes.

Comme pour le glossaire, il pioche dans les décennies de lore de Donjons & Dragons pour construire la ville. Ils citent l’exemple d’Unearthed Arcana, de Mordenkainen et de Tasha ainsi que de quêtes initiales. Le but est de permettre aux meneurs de trouver des pistes à exploiter en fonction des attentes des participants : certaines régions sont en guerre avec un conflit politique à résoudre, une autre est centrée autour d’une mer et se prête donc aux conflits navals et à la piraterie, une menace primordiale très ancienne persiste sous les ruines d’une troisième région et des dragons maléfiques menacent une autre région… Le choix est vaste.

L’inclusion d’un cadre comme Faucongris est aussi l’occasion de redorer l’exploration dans DnD 2024. Troisième pilier du JDR, il semblait négliger par rapport aux deux autres que sont le combat et les interactions sociales. Avec ce pays, les fans de découvertes ont un bac à sable. Ils peuvent passer des sessions entières à fouiller la carte à la recherche des nombreux clins d’œil que les auteurs ont faits à l’histoire du jeu. Si le nombre de pages ne permet pas de les décrire en détail, le guide précise dans quelles extensions on peut les retrouver.

Faucongris dans dnD 2024, une inclusion pas si innovante ?

Greyhawk, tel qu’il est présenté devrait avoir un énorme potentiel pour les MJ. En combinaison avec les autres ajouts et clarifications de l’édition mise à jour, en particulier les bastions, les joueurs peuvent vivre des aventures très complètes à travers la ville et sa région.

Petite note cependant, tout au long de la vidéo, ils parlent de l’inclusion de Faucongris dans DnD 2024 comme de la première pour un cadre de campagne au sein d’un guide de meneur. Ce que certains dénoncent comme erronés.

En effet, ils pointent du doigt l’existence de Fallcrest, un petit village avec aussi ses lieux importants et ses PNJ dans celui de la 4e édition ou encore de Saltmarsh dans la 3e. Ce que je confirme après vérification dans ma ludothèque. En réponse, d’autres rôlistes signalent que ce ne sont pas des cadres de campagne, mais des lieux précis au sein d’un cadre, les Royaumes Oubliés. D’autant plus qu’ils sont nettement plus petits que Greyhawk et ses régions. Le débat reste ouvert.   

Le retour de Faucongris en 2024 donne l’opportunité aux nouveaux joueurs de découvrir cet endroit iconique. Au-delà de ces 30 pages, c’est près de 50 ans d’histoire de JDR qui s’offre aux rôlistes. L’une des références dans ce milieu que j’apprécie particulièrement, le YouTuber Greyhawk Grognard dont la chaîne est quasiment consacrée à ce cadre éponyme. Des romans aux livrets existants, il revient sur le matériel disponible depuis Gygax jusqu’à nos jours.

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