Cowboy Bebop avait un projet de jeu de rôle en préparation annoncé il y a quelques années. La campagne de financement ayant été un succès, que sait-on ?
L’un des charmes des JDR est de pouvoir emporter les joueurs dans d’autres mondes. Ainsi, les systèmes plus ou moins génériques rivalisent en ingéniosité pour simuler au mieux les différents univers depuis les légendes arthuriennes aux JRPGs.
Cowboy Bebop, de l’écran au jeu de rôle
Et puis, de temps en temps, un jeu de rôle se met au défi d’émuler précisément une franchise, comme ici Cowboy Bebop. Cet animé culte de la fin des années 90 est généralement haut dans les classements fête cette année son 25ème anniversaire et c’est aussi l’occasion choisie par Don’t Panic Games pour lui préparer un JDR.
L’histoire se passe dans le futur plus si lointain de 2071 et suit les pérégrinations d’une bande de chasseurs de prime à travers l’espace. À bord du Bebop, Spike, Jet, Faye, Ed et leur corgi Ein gagnent leur vie en capturant des criminels. Attachants et souvent drôles, ils sont eux aussi en fuite de leur passé respectif.
C’est cette dynamique que le jeu de rôle Cowboy Bebop tente d’amener à la table avec une place importante à l’action et à la narration. Les joueurs sont les Chasseurs de Prime (CP) tandis que le meneur, le Big Shot, met en place le monde et tente de rendre la traque de la Prime intéressante.
Une mécanique réglée comme du papier à musique
Tout ce beau monde a à sa disposition une panoplie d’outils pour approfondir à la fois les CP et la Prime. Le jeu est « tout en musique » avec, par exemple, une division des sessions en 3 mouvements : « OK », « 1, 2, 3 » et « Let’s Jam » ou encore les approches qui sont Rock/ Danse/ Blues/ Tango/ Jazz.
L’approche est un terme mécanique qui définit la fiction, c’est-à-dire, la narration de l’action. Par extension, cette narration va déterminer les traits et donc le nombre de dés que le joueur va lancer pour déterminer la réussite ou non de l’action.
Ces dés 6 contribuent à rythmer le jeu de rôle Cowboy Bebop. Ainsi, en plus de la réussite ou non, ils donnent une « monnaie » narrative. Les doubles 6 produisent des cartons, des avantages, pour les CP tandis que les 1 donnent des fausses notes, des péripéties pour Big Shot.
Le jeu emprunte aussi au monde de l’animation en général. Comme c’est pratiquement la pratique courante pour les titres adaptés d’un média épisodique, tel le JDR The walking Dead de Free League, Cowboy Bebop, peut se jouer par saison. Atteindre la fin de celle-ci engendre un double-épisode où le sort des PJ est décidé.
Le financement du jeu de rôle Cowboy Bebop
Le financement du jeu a eu lieu au début de l’été dernier sur Game On Tabletop en ayant atteint 300% de son objectif de départ. En conséquence, le jeu de rôle de Cowboy Bebop a débloqué tous ses paliers. On y trouve, non seulement de simples ajouts, comme un signet pour le livret, mais aussi des extensions conséquentes.
Ils se retrouvent surtout sous forme de contenus dématérialisés. Ainsi, les joueurs sur les plateformes en ligne ont déjà une sélection de tokken officiels, avec en plus des scénarios additionnels. On compte des aventures écrites par le Studio Agate, Grant Howitt, Chris Taylor… et bien d’autres.
Afin d’aider les meneurs et leur table à se lancer directement dans la partie, le jeu de rôle Cowboy Bebop inclut aussi des outils additionnels. De ce fait, grâce au financement, l’écran de Big Shot comprend aussi des fiches de personnages, des feuilles de prime, une carte du monde, ainsi que des PJ prétirés.