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Dragonbane JDR, le retour du dragon

Couverture de Dragonbane

Dragonbane, le premier JDR suédois revient bientôt. Ce classique oublié quitte son pays natal pour,  peut-être, conquérir pour le devant de la scène internationale des rôlistes.

Les années 80 sont les années d’or du jeu de rôle. Dans le sillage du grand papa au dragon rouge, de nouveaux systèmes embarquent les tables pour de nouvelles aventures. La fantasy médiéval en est le principal genre et l’Europe n’est pas en reste face au Pays à la Bannière Étoilée.

Dragonbane, plus qu’un jeu, Drakar från Norden

Dragonbane, ou Drakar och Demoner, en a été l’illustration parfaite. Ce jeu a été « le premier et le plus grand » TTRPG scandinave. Il a été créé en 1982, d’abord en tant qu’une adaptation d’un jeu de rôle de Chaosium (CoC), Magic World, avant de prendre son envol. Des douzaines d’éditions sortent en Suèdes et font évoluer le jeu.

Qualifié par certains d’une « boîte à outils » pour des récits d’aventures medfan, des auteurs ont repris le jeu et son système pour leurs univers propres. Comme ce fût le cas pour Donjons & Dragons avant l’adoption des Royaumes Oubliés. En conséquence, on compte une descendance à Drakar och Demoner.

Ainsi, plus récemment, RiotMinds a sorti d’une part Trudvang, alors l’un des jeux les plus anticipés de 2017, et Ruin Masters en 2019. Ces deux gammes trouvent leurs racines dans Dagonbane avant de devenir des jeux à part (Merci à Guillaume Moureaux pour ces indications).

Quant à la version classique du jeu, il demeurait encore, en 2016 au sommet des JDR en Suèdes. Pour un renouveau moderne de la licence, il a fallu attendre encore un peu. En effet, c’est Fria Ligan ou Free League qui a repris le titre quarantenaire.

Dragonbane sur la scène européenne

Ceci au moyen d’une campagne de financement participative durant l’année 2023. À son actif, l’éditeur comptait déjà de gros titres primés comme Tales From the Loop. Cette combinaison d’une licence aimée et d’un éditeur populaire a permis à la campagne d’atteindre 7800% de son objectif de départ.

Mais pour son grand retour, ce jeu ne s’est pas cantonné à la Venise du Nord. En effet, cette fois, Drakar och Demoner ne sera plus seulement réservé au public suédois. Ainsi, il sortira en pas moins de sept langues européennes différentes.

Ils ont donc annoncé que les traductions en Allemand, Français, Italien, Espagnols, Norvégiens et Danois sont en cours chez différents studios. En  parallèle, Free League a mis en ligne une version PDF démo gratuitement (en Anglais ou Suédois).

Avant-goût de la prise en main

Il contient l’essentiel du système, bien qu’encore sous une forme non définitive. Plutôt que son système Year Zero Engine (Alien RPG, Tales From The Loop…), Dragonbane a un système de d20.  Le but est d’être un jeu facile à prendre en main, ne nécessitant pas trop de préparations pour vivre des aventures épiques. 

Un système que certains critiques qualifient d’à mi-chemin entre D&D 5e et l’Œil Noir. Les personnages font un unique jet de dé et doivent faire moins que leur statistique. Pour apporter du piment à ce système, un 20 est un Démon, un échec garanti et critique. En opposition, le 01 est une réussite critique, appelé un Dragon. Le nom suédois se traduit d’ailleurs par Dragon ou Démon.  

Le jeu n’innove pas vraiment, mais apporte des bases solides qui font sa spécificité. Les initiatives reposent par exemple sur un tirage de cartes. Le plus petit nombre va en premier. Alternativement, un jet peu tout aussi bien faire l’affaire. Le système de boon/bane, quant à lui, est un système de jet à avantage ou désavantage.

En plus d’un système de point de vie, Dragonbane inclut un système de willpower points. Il est similaire aux points de magie (MP) des jeux vidéo. En cas d’un Dragon (un 1) au jet pour lancer le sort, le personnage peut choisir une liste d’effets bonus à appliquer. Trois options sont dans cette démo : doubler les dégâts, ne pas dépenser de WP ou lancer un deuxième sort avec un désavantage.

Une réelle renaissance pour Drakar och Demoner

Le Dragonbane de Free League, entre tradition et modernité

Le succès ne s’est pas fait attendre. Et après un bestiaire, cette année 2024, Free League prévoit de mettre en vente sa première grosse extension du jeu. Celui-ci a pour titre Path of Glory. Un rappel de la première campagne du jeu qui était sortie durant les années 80.

S’il reprend les yeux et la structure de la campagne originale, il s’adapte à la nouvelle version de Dragonbane. Ainsi, il regroupe les trois parties de l’aventure dans un même ouvrage qui comprend aussi une carte du continent. Celle-ci est un chef d’œuvre de cartographie. D’ailleurs, ses cartes valent au Core Set du jeu d’avoir une nomination aux ENNIES 2024. Une catégorie où il concoure d’ailleurs avec un autre produit de la gamme Alien du même éditeur : Building Better Worlds.

Gage de fidélité et d’authenticité? L’auteur original de Dragonbane a participé à l’élaboration de cette nouvelle édition du jeu. Cependant, il se dote tout de même de nouvelles illustrations au lieu de reprendre les images originales malgré leur nature icônique.

Au-delà des produits de la Suède, le monde

Si Path of Glory devient la première extension de cette gamme, ceci n’est valide que si l’on se réfère uniquement aux produits officiels. En effet, des fans ont déjà lancé leurs propres produits pour la gamme, comme la campagne Castle Twilight.

Du côté de la France, Dragonbane ne devrait plus aussi tarder à arriver en boutique. En effet, au début du mois de mars, Arkhane Asylum Publishing avait organisé une campagne de financement participative sur Game on Tabletop pour financer la traduction du jeu. Avec plus de 300% l’objectif initial, il a atteint de nombreux paliers et doit arriver en rayon au cours de l’automne de cette année.

Uniquement une traduction du jeu en Anglais/Suédois, la campagne incluait non seulement les deux ouvrages essentiels que sont le livret de règles et le bestiaire, en verison normale ou deluxe, mais aussi une panoplie d’aides de jeu. On y comptait, entre autres, un guide démarrage, un ensemble de figurines cartonnées des créatures du bestiaire, ainsi qu’un deck de trésors et des fiches de personnage vierges. Ces contreparties semblent inédites à la campagne, peut-être certains reviendront-ils pour le public lambda, rien n’est encore proposé sur le site de l’éditeur.

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